Le tocophérol ou Vitamine E est un antioxydant : il neutralise et réduit la nocivité des radicaux libres qui endommagent les composants cellulaires et produisent le vieillissement.

C’est aussi un conservateur qui empêche le rancissement.

Le tocophérol est surtout présent dans les huiles végétales naturelles.

Extrait du livre « LES VITAMINES : VERITES ET MENSONGES » du Docteur Paul Dupont (Editions Clara Fama, 2011) :

… Et il faudrait plutôt parler « des » vitamines E ; car la vitamine E est en fait représentée dans la nature par quatre pigments solubles dans l’huile : les tocophérols. Si le plus connu est l’Alpha-Tocophérol, il n’est pas forcément le seul utile, et on parle aujourd’hui également de plus en plus du gamma-tocophérol pour son importance notable dans la prévention des effets néfastes de la pollution.

Les vitamines E ont avant tout des vertus anti-oxydantes, c’est-à-dire qu’elles s’opposent à l’oxydation d’autres substances nobles, comme par exemple les vitamines A et F, et certaines hormones. Ce sont des pigments de couleur jaune paille. Elles résistent bien à la chaleur, aux acides comme aux bases, mais sont très sensibles aux ultraviolets, et sont instables en présence d’oxygène. Ces vitamines sont à associer au sélénium.

Rôle :

La vitamine E fut découverte après que l’on ait pu prouver que sa carence permettait d’expliquer la survenue de stérilité et de mort fœtale chez l’animal. L’étymologie du mot tocophérol explique cette action[1].

Il y a donc en fait plusieurs vitamines E ou tocophérols, qui sont tous des antioxydants : ils protègent notamment les lipides de l’organisme de l’oxydation ou du rancissement.

 

Lutte contre l’oxydation : la vitamine E assure la protection d’un certain nombre de substances :

– les phospholipides : ils constituent les membranes de toutes nos cellules. Ils entrent en jeu dans les phénomènes de cohésion, d’adhésion et de protection des cellules.

– les vitamines A et F dont nous parlons ailleurs dans cet ouvrage. La vitamine E protège de l’intoxication par ces vitamines, et en favorise le stockage.

– les lipides contenus dans les séreuses : le péricarde, la plèvre, les méninges, le péritoine, ont un rôle nutritif et énergétique pour les tissus qu’ils entourent, c’est-à-dire le cœur, les poumons, le cerveau, les intestins.

 

Antiperoxydes : les vitamines E sont aussi considérées comme des antiperoxydes. Les peroxydes sont des déchets qui ont une action agressive sur la cellule, au point d’y entraîner des dépôts et d’accélérer le vieillissement cellulaire. Les vitamines E sont donc indirectement des sortes de freins au vieillissement cellulaire. Lorsque les déchets sont en grand nombre, les tissus ont tendance à s’encrasser ; c’est le mouvement métabolique de destruction-reconstruction qui est alors compromis. Pour mettre un terme à l’encrassement, il faut des substances plus énergétiques que les autres, notamment les vitamines E.

 

Foie et pollution : les vitamines E ont un effet protecteur sur les membranes des cellules du foie. Lors d’expériences in vitro mettant les hépatocytes en présence de produits toxiques, le fait d’avoir préalablement nourri ces cellules avec la vitamine E réduit de 60 à 20 % les lésions membranaires[2].

 

Fécondité : les vitamines E interviennent dans la fécondation et la reproduction par une action trophique sur les glandes endocrines : ovaires et testicules. Elles favorisent la mobilité des spermatozoïdes.

 

Economie énergétique : d’un point de vue plus général, la vitamine E augmente la capacité de tous les tissus à économiser l’énergie. Lors de l’effort physique, le rendement est donc meilleur. La vitamine E permet enfin la synthèse de l’hémoglobine des globules rouges, et joue aussi un rôle dans l’incorporation du fer dans le globule, car cette fixation demande de l’énergie. De même, les plaquettes sanguines sont très riches en vitamine E, ce qui évite que celles-ci ne s’agglutinent les unes aux autres en provoquant des caillots. La vitamine E est aussi un facteur de stimulation de la fabrication médullaire des globules rouges.

 

Infections : les vitamines E aident les défenses immunitaires, en diminuant l’effet nocif des substances générées par les infections virales, substances oxydatives notamment.

 

Pollution : le gamma-tocophérol naturel semble la plus active des vitamines E pour lutter contre la pollution par les microparticules et les divers gaz polluants de l’environnement urbain.

 

Les risques liés à la vitamine E de synthèse nommée alpha tocophérol dans les compléments alimentaires.

 

La forme synthétique de cette vitamine est aujourd’hui incriminée dans la survenue de cancer, puisque des études ont montré que chez ceux qui la prennent à forte dose, il y a des cancers de la prostate et une plus grande mortalité. Au-delà de 300 mg, elle est qualifiée de pro-oxydant.

 

Carence :

Il est très difficile de diagnostiquer l’état de carence. On peut noter de l’anémie, des perturbations au niveau des muscles lisses : constipation et faiblesse de la miction.

Comme cette vitamine protège les vitamines A et F, on peut concevoir que son manque puisse cumuler les signes de carence liés au manque propre de ces deux vitamines : sécheresse oculaire, cutanée, perturbation de l’inflammation, de la circulation sanguine, etc…

 

Besoins quotidiens recommandés :

Ils augmentent avec l’apport en calories, en huiles et graisses, lors du stress, et de la prise de contraceptifs. Ils sont les suivants :

Chez le nourrisson :      4 mg

Chez l’enfant :               6 mg

Après dix ans :              12 mg

Chez l’adulte :               14 mg

Chez la femme enceinte

ou qui allaite :               15 mg

 

Valeurs obligatoires pour les compléments alimentaires en Europe :

AJR (apports journaliers recommandés)

DJM (dose journalière maximale à ne pas dépasser)

 

VITAMINES AJR DJM
Vitamine ETocophérols 12 mg 30 mg

 

Sources alimentaires :

Les aliments les plus riches en vitamines E sont les huiles de première pression à froid extraites des germes de céréales (germes de blé, de maïs, de tournesol), de même que les fruits oléagineux : noix, noisettes, cacahuètes, pistaches, graines de tournesol.

Complément alimentaire naturel de la gamme Oemine contenant de la vitamine E :

-OEMINE E : concentré de germe de blé regroupant les 4 tocophérols : 1 capsule apporte 14 mg de vitamine E, soit 116 % des AJR.  Dont alpha tocophérol 2,4 mg, bêta tocophérol 0,6 mg, gamma tocophérol 7,8, delta tocophérol 3 mg.

 

[1] tokos : descendance, pherein : porter

[2] Tsai JH, Chen HW, Chen YW, Liu JY, Lii CK. The Protection of Hepatocyte Cells from the Effects of Oxidative Stress by Treatment with Vitamin E in Conjunction with DTT. J Biomed Biotechnol. 2010;2010:486267. Epub 2010 May 18.

 

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